Émile Gardaz

Il y a six ans, en décembre 2007, s’éteignait Emile Gardaz. Figure du folklore vaudois, homme de radio, poète des campagnes, ce dernier était notamment connu pour ses péripéties dans les Aventures de Oin-Oin, où, fin satiriste devant l’Eternel, aucune institution du pays n’était épargnée par son humour aux pointes volontiers subversives.

Quelques mois après sa mort, en août 2008, sa commune d’Echallens l’honorait d’une place à son nom. Comme pour perpétuer la dérision, il s’avère qu’aujourd’hui l’Office des poursuites du district du Gros de Vaud y a pignon sur rue.

Qu’il est exquis de penser que notre acolyte orne désormais les centaines de commandements de payer, actes de défaut de biens et autres comminations de faillite, à l’attention des pauvres bougres qui, de Pailly à Bottens, sont pris à la gorge par un arriéré d’impôts, une pension alimentaire à verser ou une taxe militaire impayée. Alors que l’homme, de là où il se trouve, doit vraisemblablement s’en amuser, osons penser que son évocation fasse l’effet d’un baume à tous ces intimés.

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